C’est Marie de Médicis qui, la première, décide d’aménager les marais inhabités situés hors des fortifications de Paris en une longue avenue de promenade. Une idée qui lui rappelle sa belle Florence, d’où a germé la petite graine de la Renaissance.
Évidemment, quand on est roi, avec pour devise « NEC PLURIBUS IMPAR » — que l’on traduit par « À nul autre pareil », mais que l’on peut aussi lire comme « Est au-dessus de tous », tel le soleil — on voit les choses en grand.
Sur une idée de Colbert, Louis XIV, pour montrer qu’il est le plus fort et qu’il n’a plus besoin de murailles pour défendre sa capitale, ordonne leur destruction. Il fait aménager la promenade, par Le Nôtre, en une belle avenue carrossable reliant les Tuileries au château de Versailles, alors en construction.
Chez les Grecs, le monde se divise en trois zones : les humains sur la terre, les dieux dans le ciel, et les morts sous terre, aux enfers. Mais les enfers, chez eux sont stratifiés, un peu comme dans la vraie vie. Il y a la zone des pauvres, des malades, des incultes, des goinfres, des avides, des sans foi ni loi… et ainsi de suite, jusqu’à la zone des VIP. C’est comme ça.
Et vous savez comment s’appelle la zone VIP des Grecs ?
Les Champs-Élysées.
Pour moi, la plus belle avenue du monde méritait bien ce préambule à mon histoire : « Noël sur les Champs-Élysées ».