Imaginez qu’un jour, une fée démoniaque, pire encore que Carabosse, Baba-Yaga, Maléfique, ou cette s****e de Cruella qui voulait tuer cent-un dalmatiens pour se faire un manteau, décide de jeter un sort sur toute la planète.
Imaginez qu’un jour, une sorcière au nez crochu, en chapeau pointu et robe fendue, à califourchon sur un balai de paille tordu, plein de détritus, qu’elle serre entre ses mains aux doigts biscornus, lance une malédiction qui rend tout le monde complètement fu.
Tout le monde… sauf un homme. Un seul. Tel notre ami Silbaris, qui échappa à la mort le 8 mai 1902, enfermé dans son cachot pour avoir trop bu.
Moi aussi je suis en prison, au cachot. Mais pour un acte plus radical : j’ai tué ma compagne. C’était, je l’avoue, le seul moyen que j’ai trouvé pour devenir célèbre.
Et voilà que, par ce crime, j’échappe au sort. Je deviens l’homme intelligent de la planète. Ma folie devient la norme. Et vous, tous les autres, vous devenez fous, officiellement fous. Moi, je suis le pas-fou.
C’est fou.
Justement, cette histoire, c’est une histoire de fou…
pas si fou.